Le départ
Samedi 4 et dimanche 5 octobre 2025
Le départ de Copenhague
Ça y est, je prends enfin mes vacances d'été (avec un peu de retard) !
Je pars le samedi matin vers 8h30, avec juste un sac à dos d'environ 10kg qui contient presque tout ce dont j'aurai besoin pour les prochaines 8 semaines : une tente, environ une semaine d'habits (assez divers parce que je vais traverser 3 saisons sur mon séjour), un peu d'électronique et des affaires de toilette.
Mon sac est un peu trop gros pour passer en bagage en cabine, mais j'ai également un petit sac repliable qui me permet de rapidement décharger à l'aéroport, et avoir le nécessaire pour l'avion (ordi, liseuse, casque anti-bruit, masque pour dormir et batteries) en bagage à main. Ça me permet de n'avoir qu'un sac à transporter en général, mais pouvoir quand même être flexible lorsque c'est nécessaire.
La météo à Copenhague est pourrie : grosse pluie, temps froid et un vent de tempête... Je suis content de partir aujourd'hui du coup.
À l'aéroport, je rencontre par hasard Nico, qui va à une conférence à Dubrovnik. Ça tombe bien, on est tous les deux arrivés avec beaucoup trop d'avance (mon avion est prévu pour 12h45, j'ai presque 3 heures à attendre...) du coup on passe le temps à papoter, avant de se quitter pour nos voyages respectifs.
Je n'ai eu aucune attente à la sécurité, mais en raison de la mauvaise météo, l'avion a environ une heure de retard... Ça me laisse du temps pour bouquiner du coup, je lis le Witcher d'Andrzej Sapkowski, le livre qui a influencé le jeu vidéo et la série Netfix éponymes. C'est un recueil de 6 livres, et j'ai juste fini le premier après des mois, donc ça devrait me suffire pour le reste du voyage.
L'avion
Je suis à côté d'un hublot, et par chance je n'ai pas de voisin direct, ce qui me permet de m'étaler un peu (beaucoup plus comfortable au niveau des jambes pour dormir)
C'est un vol de 12 heures, donc j'ai pour objectif de rester éveiller jusqu'à l'arrivée du repas, puis dormir autant que possible, ce qui sera difficile parce que mon corps pense que c'est l'après-midi, pas la nuit...
Le repas est basique, rien de bien intéressant. J'avais apparemment sélectionné l'option végétarienne, qui était une lasagne avec des petits poids. Je ne sais plus si c'était vraiment mon choix ou s'il y a eu une erreur de la part de l'hôtesse de l'air, l'autre option était du bœuf avec de la purée, que j'aurais probablement préféré...
Le petit déjeuner, servi vers 7h du matin heure locale (de Tokyo), est également plutôt basique. Les bouts de fruits étaient bons, le biscuit est ultra sec, je ne sais pas pourqui ils l'incluent à chaque repas...
Je passe quelques heures sur mon ordi, principalement à créer ce blog (du vrai code artisanal, aucune IA n'a aidé) puis lorsque la nuit arrive (plus ou moins lorsqu'on survole la Turquie) je me sens fatigué alors j'en profite pour dormir. Peut-être un peu tôt, je n'arrive à dormir qu'environ 4-5 heures... Ça va être une longue journée demain.
Étant placé à côté de la fenêtre, j'ai pu profiter du coucher et du lever du soleil, malheureusement ça ne rend rien en photo mais c'était joli en vrai.
Il me reste quelques heures avant l'atterissage, alors j'en profite pour écrire ce blog (en français et en anglais !), ça prend quand même du temps donc les prochains jours seront probablement moins de texte et plus de photos (et probablement pas mis à jour quotidiennemet...)
Le trajet de cet avion est ridicule : la situation géopolitique actuelle fait que l'on évite la Russie, l'Ukraine, la Palestine, la Mongolie (pas sûr pourquoi) et la Corée du Nord... Si on pouvait aller tout droit, ça gagnerait probablement au moins une heure.
J'arrive éventuellement à ma première destination : Tokyo !
L'arrivée à Tokyo
Le passage de la douane se fait sans soucis, les procédures ont un peu évolué depuis mon dernier voyage au Japon il y a 2 ans : maintenant, il n'y a plus que la possibilité de remplir un bout de papier avec nos informations mais aussi une page web qui génère un QR code. Cela dit, la queue est longue et pleine de touristes ne comprenant pas comment remplir un formulaire, donc ça prend du temps... Une chose qu'ils n'ont toujours pas mis au point cependant, c'est que j'ai dû présenter mon passeport 4 fois, il y a beaucoup de redondance inutile dans leur procédure. Au final, je sors de l'aéroport vers 10h30.
Je m'attendais à une température automnale à Tokyo, mais non : il fait 25°C, et ressenti à environ 30°C parce que c'est très humide et peu de vent... Il y a une tempête qui s'approche du sud du pays, peut-être que c'est un temps d'anti-cyclone et que ça va s'améliorer...
N'ayant pas de plan pour la journée, et devant attendre 15h pour obtenir les clés de mon logement, je décide de prendre le train vers le centre et trouver quelque chose intéressant sur la carte pendant ce temps. Je m'arrête donc à Simbashi, où je vais poser mon sac dans un casier. Malgré le fait que même le train accepte les cartes Visa, ils sont toujours en retard sur les casiers : c'est soit en liquide, soit avec une carte locale... Je retire donc 10 000 yens, ce qui va au final me servir parce qu'il y a encore pas mal d'endroits n'acceptant pas la carte, ou avec des machines cassées... Pour un pays évolué, le Japon a encore du travail à faire à ce niveau.
Content d'enfin me débarasser de mes habits chauds, je décide de me débarasser de presque tout, et ne garder que mon téléphone, portefeuille et une batterie, ce qui est une erreur : il y a très peu de poubelles publiques à Tokyo, donc avoir un petit sac est toujours utile juste pour transporter ses déchets jusqu'à la poubelle la plus proche, et le soleil tape donc j'aurais dû prendre ma crème solaire et ma bouteille...
Je vais aux jardins d'Hamarikyu à pied depuis la gare, et en arrivant je vois une bonne surprise : ce weekend, c'est la Tokyo Grand Tea Ceremony, et ils ont une démonstration de la cérémonie du thé en anglais ! J'achète un ticket, et la première séance disponible est à 14h... J'ai le temps de faire le tour du parc, qui est très joli. J'ai encore une fois eu de la chance, parce que les ponts vont être rénovés et ferment demain, ce qui m'aurait fait faire de plus gros détours autours des lacs, où je peux voir des jolis poissons sauter en dehors de l'eau.
En plus de la cérémonie du thé, il y a également des démonstrations musicales traditionnelles. Ça me fait découvrir le Koto, qui est une sorte de mélange entre une harpe et une guitare. Les capacités de cet instrument sont impressionnantes : trémolos, arpèges, accords d'une main et mélodie de l'autre, glissandos et vibratos en appuyant sur la corde d'une main pour changer sa longueur...
Ayant encore du temps avant la cérémonie du thé, je vais manger à Tsukiji. Wagyu Sukiyaki me propose un sukiyaki avec du bœuf wagyu, qui est bon mais à ce point là la fatigue me rattrape. Le goût de la sauce à base de sauce soja sucrée dans laquelle sont cuites la viande et les légumes prend un goût de brûlé avec le temps, ce qui me laisse un arrière goût pas excellent, et je n'ai pas assez faim pour finir tous les légumes.
Je retourne au jardin pour la cérémonie de thé, je suis le seul non japonais dans cette session en anglais... Les écolières assises devant moi comprennent peut-être, mais je doute que les personnes agées, venues en habits traditionnels, suivent les explications.
Les gares, c'est compliqué...
Une fois la cérémonie de thé finie, je décide de me diriger en direction de mon hôtel. La gare de Shimbashi n'est pas loin, mais c'est une grosse gare, servant les 3 companies de chemins de fer japonaises (vraiment, la privatisation des chemins de fer n'est pas une bonne chose...), les bus et les métros.
Au final, ça me prend environ 20 minutes pour retrouver le casier dans lequel j'ai laissé mes affaires, m'étant trompé de chemin au moins 3 fois... Ce qui m'a également permis de tomber sur un concert d'idoles underground. La foule n'était pas bien grosse, mais motivée : une bonne dizaine d'entre eux chantaient à tue tête lors de leurs refrains, et certains ont sorti leurs plus gros objectifs pour être sûr de bien capturer le moment...
Une fois mon sac récupéré, je mets encore un bon quart d'heure pour trouver le métro... Vraiment, les grosses gares japonaises c'est compliqué, même si Google Maps indique clairement quelle entrée et sortie prendre.
Mon hôtel capsule est à quelques minutes de la station de Ningyocho, ce qui est très pratique. Étant fatigué, je me pose quelques minutes pour une petite sieste... qui dûre 4 heures. Oups.
Découverte du quartier
Me réveillant un peu tard, c'est la bonne heure pour le dîner. Je suis dans un quartier avec plein de petits restaurants sympathiques, mais beaucoup d'entre eux ferment assez tôt. J'opte pour un tonkatsu à Fujiki Ningyocho, qui est excellent : le porc est ultra tendre, le reste l'accompagne très bien. J'apprécie beaucoup le thé d'orge et la soupe miso incluant des petites moules. C'est une des choses que j'aime bien avec ces restaurants : ils ont tous leur propre recette pour la soupe miso, donc même si chaque repas est accompagné de riz et d'une soupe miso, ça reste intéressant.
Je me balade ensuite dans le quartier, qui est principalement silencieux, ce n'est pas vraiment un quartier très animé la nuit et les restaurants sont presque tous fermés. Je reste dans les petites rues, pour trouver toutes les petites gemmes commes ces temples que l'on peut voir un peu partout.
Après ça, je me pose juste dans le lobby de l'hôtel (très petit, c'est juste une table le bord des fenêtres au rez-de-chaussée...) pour décrire la journée d'aujourd'hui, et préparer celle de demain.
Le gars à côté de moi fait son dîner avec de la bouffe de konbini, et mange comme un dégueulasse, en gardant la bouche ouverte... J'ai tapé toute la journée d'aujourd'hui en devant subir ses bruits de mastiquation, la prochaine fois je prends mon casque anti-bruit hein.